Traverser Nouakchott, ici plus qu’ailleurs, relève d’un exploit. Le chaos est perpétuel. Voitures traversantes de tout part, trois files de voitures pour deux, un homme arrive en sens inverse du conducteur en lançant : « Bienvenue à Nouakchott !! » avec un grand sourire, un âne avec sa charrette nous coupe la route, les voitures passent au rouge…un capharnaüm.
Même les chiens sont épuisés.
Nous avons passé 3 nuits à l’Auberge & Camping TERJIT Vacances chez Haj(très bien), en bord de mer. Campement, restauration et plage pour quelques touristes mais surtout des mauritaniens, jeunes venant pique niquer et jouer avec les vagues, des hommes s’entraînant avec une carabine. Le but étant de tirer sur un mégot poser sur un bout de bois. Les paris sont ouverts. Cela surprend un peu au départ mais on s’habitue. Il faut juste éviter de passer trop près…
Rencontre
Nous y avons rencontré Luisa et Roberts BELL, avec leurs deux adolescents, 15 et 18 ans. Une famille Sud-Africaine. Cela fait 8 ans qu’ils font le tour du globe. Ils sont MEGA sympas. Nous avons discuté avec eux toute une soirée et ils nous ont indiqués tous les bons plans pour l’Afrique du Sud et l’Amérique du Sud et Central. Ils font partis de ces gens qui ont l’empathie du voyageur. Ils ne se contentent pas de conter leurs exploits touristiques pour flatter leur égo mais apportent une réelle écoute et des recommandations orientées vers nos besoins. Roberts a été écrits 3 livres sur le voyage. Ils ont aussi un Defender avec une cellule. Vous pouvez les suivre sur : www.a2aexpeditions.com
Port de pêche
Christine « Madame ONG », rencontrée à Nouadhibou et de passage, nous rejoint pour partager la matinée ensemble.
Nous longeons la plage, avec un vent violent et des creux de vagues de deux mètres. Le ciel est gris-bleu. Un peu plus loin, nous apercevons le port de pêche avec son agitation perpétuelle : pirogues colorées amarrées, marchands, écailleurs et nettoyeurs de poisson, vendeuses de beignets, du jus d’agrumes,… et puis les réparateurs de filets de pêche un peu plus loin. C’est dimanche, mais point de jour de repos pour les pêcheurs.
« Il y a eu deux morts ce matin », nous explique le Président de la Pêcherie. « A cause du mauvais temps, ils n’ont pas pu franchir les énormes vagues ». Il nous explique également les fonds marins devenus plus pauvres. D’autres pêcheurs, d’autres pays voisins se partagent le gâteau, sans règlement, sans respect des zones de pêches. Mais non seulement. Les méthodes de pêche sont également à incriminer sans compter le réchauffement climatique. Moins de poissons chaque année.
Marché 5
Le lendemain nous décidons de faire un tour au marché 5. Un taxi nous emmène à travers la ville pour passer un moment dans ce marché difficilement imaginable. Avant d’arriver à notre destination nous traversons une zone dédiée aux carcasses de voiture, garages de réparation et haut lieu de la pièce détachée. La couleur dominante est le noir. A quelques mètres de là, nous quittons le taxi pour ce fameux marché 5. Il y règne une agitation semblable à celle déjà traversée dans ce type de marché. Un bonus nous attend ici : les stands et petits marchands de fruits & légumes, de viande, de vêtements, de quincaillerie, de tissus,…de tout en fait…reposent sur une immense zone de déchets écrasés par les piétons, les charrettes, les ânes,…terrible et je ne parle pas des odeurs.
Nous aurions pu aussi aller voir le marché aux Chameaux, le soir et tard dans la nuit mais nous gardons cela pour une autre fois.
En conclusion sur la Mauritanie
Nous avons beaucoup aimé la Mauritanie et conseillons à celles et ceux, amoureux de grands espaces, de désert, d’une variété de paysages, mais aussi de chaleur humaine et de belles rencontres de venir ici. La Mauritanie nous a été déconseillé à maintes reprises. Le pays est SAFE. Les mauritaniens sont ravis de voir des étrangers. IL FAUT RELANCER LE TOURISME.
Nous déplorons juste l’absence totale de traitement des déchets. L’absence d’une conscience écologique…parce que ici, plus qu’ailleurs, 1/3 de la population vit sous le seuil de pauvreté. Deux autres points noirs : la scolarité et l’insuffisance des soins médicaux.
Quittons le pays vers la frontière sénégalaise sous un vent de sable, routes et pistes en mauvais état.
Musique :
Mariem Hassan (Diva du Sahraoui)
https://www.youtube.com/watch?v=p6ROITXb2CI
Coucou les baroudeurs !
Merci de prendre le temps de rédiger ces lignes, je suis ravie d’avoir un peu plus de détails sur votre voyage et de voir que tout se passe merveilleusement bien pour vous !
Vous allez vraiment revenir (enfin si vous revenez !) transformés au contact de cultures tellement différentes.
Et quand je pense que je trouve que la France est à la traîne niveau écologie, votre récit me fait relativiser… ;-p
Au plaisir de lire la suite des aventures 🙂
Biz.
Stéphanie.
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Coucou nos baroudeurs préférés..
Un grand merci à vous pour ce depaysement quasi quotidien.
Nous faisons en quelque sorte un peu ce voyage à vos côtés grâce à toutes ces belles photos terrain, sans retouche ni duperie commerciale 😉
je suis sensible à ta plume ma chère Mireille que j apprécie tout particulièrement, je suis FAN
on pense à vous et vous faisons de gros bisous
Belle route à vous et encore plein de belles rencontres et d ‘échanges.
A très vite
soyer&co
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L’aventure en Afrique noire commence réellement. Bonne route et encore merci de ce partage très intéressant de vos photos et commentaires. Bisous à vous deux.
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