De Bloemfontein, nous poursuivons notre route vers Kimberley. Nous sommes à 1230 m d’altitude. Province du Cap Nord. Les paysages du Grand Karoo sont désertiques. Aucune habitation entre ces deux villes. Kimberley est célèbre pour sa mine de diamant nommée Big Hole, colline creusée à la main par des centaines de mineurs.
Nous apercevons ce trou énorme par une belle journée ensoleillée. Stéphane reste en retrait. Les grands vides lui donnent le vertige. Un peu plus loin dans le hall, nous assistons à une projection de film sur l’histoire de cette mine. On s’y croirait. Le documentaire retrace l’histoire de l’exploitation de la mine. J’imagine l’effervescence autour de la découverte des premiers diamants et l’obstination et la persévérance de ces milliers de mineurs venus là dans l’espoir de faire fortune. Le travail est long, besogneux. Nombreux sont ceux qui y laissent leur vie.
Plus loin, le musée de la mine est un village à ciel ouvert. Boutiques de chaussures, de tissus, de cigares & cigarettes, d’alcool, tailleur, ferronnier, menuisier,…restitution de l’intérieur d’une maison avec la chambre, la cuisine, le salon, la salle de bain. Un dentiste. Une salle de soin. Une banque…..Nous nous retrouvons dans les années 1870.
Nous finissons notre visite par un tour de train d’époque évidemment.
Kimberley reste aussi un point de chute pour faire un safari dans le Mokala National Park. 200 km2.
3ème safari et encore des paysages totalement différents des safaris de l’Addo Elephant Park et du Zebra Moutain. Nous y découvrirons surtout : Buffles, Zèbres de montagne et Bush, Elands, Gemsboks (Oryx gazelle), Cobes de montagne, Gnous noir, Grands Koudous, Springboks, des oiseaux et toute sorte d’insectes rampants.
Mais surtout, eh là je dois dire qu’on y allait un peu pour ça…..une Girafe. Cela faisait déjà cinq heures que l’on sillonnait les pistes du parc….pas de Girafe à l’horizon. Je dis à Stéphane : « Je ne quitterai pas ce parc avant d’avoir vu une girafe !». Certains connaissent ma détermination. Et puis là, presque sur notre route de retour, je l’aperçois. Toute excitée, je m’exclame : « là !!! la girafe », Stéphane me demande de me calmer. Incroyable !!! Elle est là. Incroyablement grande et si lointaine tout de même.
Notre deuxième vœu se réalise. Après l’Eléphant….la Girafe. L’Afrique nous révèle ses trésors animaliers. Le safari devient réalité.
Nous nous approchons lentement avec notre vilaine voiture de location, mais combien pratique. Elle est silencieuse. Fendi ne ferait pas le poids ou du moins trop lourd et bruyant (on se console comme on peut*). La girafe continue son ouvrage : manger le feuillage d’un arbre. Stéphane stoppe le moteur et tire le frein à mains. Je ne peux m’empêcher de descendre. C’est strictement interdit. Mais dans ce parc il n’y a pas de fauves. Plein de serpents, oui (ça je l’ai réalisé après coup).
Je m’approche silencieusement en direction de cette merveille. D’un pas feutré. J’en oublie presque de respirer. J’avance tout doucement. Sans bruit. Après une dizaines de pas, la girafe s’arrête de manger et tourne sa tête vers moi et me regarde. Je la regarde. Nous nous regardons pendant dix bonnes minutes. J’arrête mon avancée. J’ai l’impression de jouer à « un, deux, trois,… soleils !!! ». C’est drôle ! Je me retourne vers Stéphane, resté dans la voiture et qui observe la scène. Comme il me paraît loin déjà. Je tourne ma tête vers la girafe et la regarde à nouveau. Cette fois ci elle avance vers moi….Euh…une Girafe qui avance vers moi ?….Et si elle vient, court vers moi ? Je fais quoi ? Bon, me voilà moins téméraire….Et c’est là que je pense aux serpents….Finalement je ne me rapprocherai pas d’avantage…Disons que j’ai fait demi-tour à 30 m d’elle.
*Toujours en attente du retour de Fendi en shipping de Dakar à Cape Town. Prévu maintenant vers le 3 juin.
Nous continuons notre route et traversons toujours le Grand Karoo. Nous évitons les nationales et prenons des pistes. Stéphane a la nostalgie de la conduite avec Fendi. Un peu d’entraînement avant la reprise.
Coups de cœur pour ces deux petites villes en plein désert du Grand Karoo : Hanover et Nieu Bethesda.
Hanover.
Pourquoi cette toute petite ville compte-elle autant de Guest House ? Eh bien simplement : « Parce que nous nous trouvons au milieu du trajet de Cape Town – Johannesburg » me précise Heather, gérante du Guest House, bar et restaurant, Hanover Karoo au 3 Darling Street. 605 km de part et d’autre. Apparemment nous avons choisi le bon endroit pour grignoter un fish & chips et pizza, pour notre 1ère soirée. La déco est d’époque, meubles et objets anciens. Les habitués s’y retrouvent au bar. Nous discutons avec ces locaux qui nous demandent d’où l’on vient ? Des français à Hanover. Même s’ils ont l’habitude de voir des touristes, ils sont plutôt allemands ou néerlandais. Il y a là un ancien guide de parcs animaliers qui nous donne plein de conseils sur nos prochains safaris, notamment en Namibie.
Ambiance du bar avec fond de match de rugby et hymne national, écoutez :
C’est un beau petit village propret. Les gens vous saluent. Les routes sont en terre battue. Les maisons sont coquettes. Nous adorons nous promener lorsque le soleil est près à se coucher. Des lumières de tons orangés, un vent léger et caressant. Une odeur de campagne fraîche et sans pollution. Un coin paisible, perdu dans le désert.

Nieu Bethesda
Même charme que Hanover encore en plus jolie. Après un repérage des lieux, nous nous arrêtons chez Waenhuis, un restaurant à la déco tendance upcycling, pour un lunch en terrasse. Un vent, digne des séries du Far West, soulève la poussière de la route et nous recouvre d’un voile. Poussière, chère poussière. Nous prenons un breakfast. Délicieux.
Nous quittons Nieu Bethesda après une belle promenade dans la ville un dimanche après midi. Très calme. C’est notre deuxième coup de cœur dans cette belle région du Grand Karoo, connue pour son hospitalité.
Nous choisissons de passer la nuit à Graff Reinet pour un autre parc animalier. A bientôt, au prochain article et merci de suivre. Nous vous invitons à réagir, questionner, donner votre avis.
Allez un p’tit son pour la route…..c’est le bruit de la pancarte verte…
Coucou les amis,
Mimi, quand la girafe s’est avancée vers toi, ça m’a fait penser à notre pique nique en montagne, avec ta superbe nappe colorée. La vue était magnifique… Et tout à coup, les chevaux sont arrivés autour de nous… Que faire ? Ne pas bouger ? ne pas les regarder ? partir en courant ?
Tu te souviens ?
En tout cas nous avions bien ri !
Bisous et encore merci pour toutes ces belles photos et surtout de nous faire voyager avec vous !
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Oh oui c’était drôle ! Un bon moment passé ensemble !!! Oui c’était un peu la m^me chose avec la Girafe, à priori inoffensive…je pense qu’avec un Hippopotame je mettrai la 5ème vitesse. Animal TRES dangereux. Bisous Claudie et merci !
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Le son de cette pancarte qui se balance au vent, on se croirait dans le film le bon la brute et le truand, il ne manque plus que le bruit d’une mouche qui vole avant de se poser.
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Oui c’est exactement ce à quoi on a pensé !!! Ambiance de Far West…Merci Filou 🙂
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