Nos longues journées à Cape Town

De retour sur Cape Town. Nous profitons de notre dernière journée en voiture pour nous rendre à Houet Bay pour une belle randonnée en bord de mer et déguster un des meilleurs Fish & Chips du coin. Nous retrouvons la Table Moutain et le Lion’s Head en toile de fond. Cette ville est vraiment chouette. Notre appartement, que nous louons pour la semaine, est situé dans le quartier de Green Point. De là nous organisons notre départ pour la Namibie dès la réception de Fendi, ce dernier en shipping depuis maintenent 70 jours (au lieu de 40)…Seule tâche noire au tableau. Ce qui devait être un simple shipping en bateau s’avère être un vrai parcours du combattant. Fendi est bien arrivée au port de Cape Town début de cette semaine. Impossible de le récupérer de suite. Des formalités administratives, douanières, portuaires, et j’en passe nous sont imposées. Des interlocuteurs à n’en pas finir. Tout par mail, téléphone. C’est à y perdre le peu d’anglais que nous avons en poche pour démêler ce sac de noeux. Budget fortement entamé par des frais supplémentaires de taxes, de frais de stockage, d’hébergement qui se prolongent… Nous faisons les comptes un jour de pluie. Moral en baisse.

Tout avait pourtant bien commencé en arrivant à Cape Town. Nous avions appris à être patients et faire de ce temps de retard de récupération de Fendi, une opportunité de tester le mode routard. L’appartement d’Andy, loué sur Air B&B, est spacieux, propre et bien situé. Les douches sont chaudes. Le matelas est confortable. Une petite cuisine, avec équipement minimaliste, nous permet tout de même de préparer des petits plats rapides. Fini les petits restaurants. Va falloir se serrer la ceinture. C’est aussi ça le voyage. Des concessions, des frustrations, des imprévus…la vie n’est pas toujours comme sur une carte postale. Oh là ! Et là vous êtes en train de vous demander si je déprime. Non pas vraiment. Je dis toujours à mes enfants : « Vous avez le droit d’être décu, de vous plaindre, de crier, de pleurer, etc….mais cela ne doit pas durer et être moteur. Va falloir se relever et se remettre à trouver des solutons…. » Donc, je m’autorise aujourd’hui à me plaindre, râler. Stéphane, lui, râle de temps en temps. Je vois bien qu’il s’ennuie à regarder des vidéos, en anglais parfois, pour améliorer sa pratique.

Rassurez vous cela ne durera pas….je vais d’ailleurs de ce pas me balader le long de la mer, avant qu’il ne repleuve (en plus). C’est gratuit et ça fait du bien. La pluie est pourtant de bonne augure. La grande sécheresse de 2017 a laissé des traces et des restrictions d’eau sont en place. La pluie c’est la vie. Une bonne nouvelle ici. donc restons positifs, tout va s’arranger. Que pouvons nous faire d’autre ? Rien pour l’instant. L’attente, les attentes de mails, rappels, etc…. on été gérées. Reste l’information de l’étape suivante, au compte goutte. Rester réactif.

Ecoutez la pluie sur Cape Town

La bonne nouvelle c’est que le quartier de Green Point est vraiment sympa. 1,5 km à peine nous sépare du bord de mer. Une promenade est au programme tous les jours. Chacun s’autorise à faire un « quartier libre » pendant quelques heures dans la journée. Marcher fait du bien et vide l’esprit. La mer est parfois déchaînée. De grosses vagues déferlent le long de la côte. Quelques surfeurs au loin. L’odeur de la mer nous transporte…

De là, nous flânons également vers le quartier du Waterfront Victoria & Arthur à 40 minutes de marche. Musiques de rue. Boutiques de créateurs. Centre commerciale et Foods Markets.

Sur le retour, je m’arrête au Café Paris. Un drapeau français flotte au dessus de la terrasse. William le propriétaire, m’accueille chaleureusement. Il est sud-africain et amoureux de la France. La déco est cosy. C’est un chouette endroit de rencontres. William essaie de mettre du lien entre les clients et ça marche. Stéphane me rejoint peu plus tard. Les autres jours nous ferons connaissance avec Bayron, retraité, Jack, hollandais, homme d’affaires dans l’exportation de plantes et de fleurs, Mickele, restaurateur italien, un assureur et plus tard un autre couple sud africain.Le contact s’établie facilement, simplement. De temps en temps William vient nous taquiner. Nous parlons aventures, voyages, découvertes, pays, politique, boulot, et plein d’autres sujets. Même si très souvent les discussions s’enflamment du fait des avis divergeants, un seul point de convergence : l’insatisfaction par rapport à leur gouvernement.

Les jours passent. Une autre après midi, nous irons au « The Cape Town festival Coffee » dans l’enceinte du château, suite aux conseils de William. L’occsion de déguster du café, des cafés, du chocolat,…Un jeune homme charmant m’offre une baguette parceque je suis française.

Le lendemain, une manifestation de voitures de collection et de course a lieu devant la mairie. Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.

Ecoutez les voitures de courses :

Voiture de course

Au bout de treize jours (déjà), nous devons libérer l’appartement qui n’est plus disponible. Nous trouvons une chambre chez l’habitant dans le quartier de Brooklyn, la banlieue, non loin du Port. Plus facile pour récupérer Fendi.

Nous arrivons dans les lieux le vendredi soir. Il fait déjà nuit. Elisabeth nous annonce qu’elle va nous laisser sa chambre. Celle pour le Air B&B n’est pas disponible. La chambre est minuscule. Une fois nos sacs posés impossible de bouger. La maison est petite. Elisabeth me propose de l’accompagner pour faire des courses. Son compagnon, Robin se joint à nous. Les échanges sont sympas. Sur la route du retour, nous assistons à une bagarre en pleine rue. Nous filons. De retour, nous retrouvons Stéphane, entrain de jouer avec les deux chiens, autres locataires du lieu. Elisabeth nous propose un Hawaï Burger.

Voici la recette du Hawaï Burger d’Elisabeth :

Faire revenir des petites lamelles d’ananas frais coupé en tranches fines dans une poële avec de l’huile d’olive (ou du beurre). Faire griller les pains d’hamburger au four ou dans un grille pain.
Faire griller les steaks de burger à l’huile d’olive. Remplir les hamburgers de feuilles de salade verte + ananas grillé + steak + chetney d’oignons ou sauce tomate.
Accompagné d’un Rooibos thé et le tour est joué.

J’apprends à Elisabeth à faire une Quiche Lorraine le lendemain. Elle est ravie, elle adore et Robin aussi. Elisabeth et Robin ne sont ni « blancs », ni « blacks », mais « coloured » (éthnies mélangés). Encore une expérience différente à vivre.

Hier nous sommes retournés au Old Biscuit Mill. Market de créateurs et de gastronomie. Retour à pied et repérage du lieu d’inspection douanière. Lundi nous avons rendez-vous pour l’inspection du container. Dans quel état allons nous trouver Fendi ? La douane va t-elle nous donner le feu vert pour récupérer notre véhicule ?

Suite au prochain épisode.

3 réflexions sur “Nos longues journées à Cape Town

  1. Sébastien Boyer

    Coucou les amis,

    Les imprévus, les problèmes feront de beaux souvenirs malgré tout… Même si sur le moment c’est %#&€%.
    Nous vous envoyons pleins de bisous et de force.
    Sébastien, Lily, Rose et Louis.

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