NAMIBIE, la Wildlife à l’état pur

Nous arrivons à Sesriem. Il est près de 14h et déjà la chaleur du désert de Namib commence à se faire ressentir.Le camping du parc est complet et hors de prix.Nous trouvons un emplacement de camping au Elegant Lodge. Splendide. Nous sommes les seuls à y camper. Nous y achetons de la viande de bœuf et du bois pour notre 1er braai (barbecue). Le soir nous apercevons des kudus à quelques mètres. Les animaux sont en liberté.

Le lendemain nous retournons à Sesriem pour entrer dans la fameuse Sossusvlei. 60 km de route bitumée. Puis les pistes sablonneuses nous attendent pour atteindre les splendides et énormes dunes rouges. Les paysages sont extraordinaires. Malgré l’heure tardive, il est 12h, nous décidons tout de même d’escalader l’une d’entre elles. Il est fait déjà très chaud. Bien que cela reste un souvenir inoubliable et incroyable une fois sur la dune, admirer cette immensité et ce calme, l’effort fourni est vite oublié. Nous savourons cet instant magique où le temps s’arrête. Le sable est incroyablement fin et de couleur rouge-ocre. Terre africaine. Ces dunes se sont formées dans le Kalahari il y a des millions d’années. Elles semblent géantes à côté de celles de l’Adrar en Mauritanie ou la dune de Dahla au Maroc que nous avons eu la chance d’explorer en ce début de périple. De ci de là, des arbres morts viennent compléter ce tableau d’une extrême beauté.

ECOUTEZ LES OISEAUX aux portes de la Sossusvlei

Une fois cette balade de 2h terminée, nous décidons de pique niquer au bas des dunes rouges, sous un arbre. Une famille anglaise, Karine et Peter et leurs 3 enfants viennent nous rejoindre pour faire connaissance. Nous apprenons qu’ils sont également partis en Tour du Monde depuis 1 an. Ils nous donnent plein de tuyaux pour le Botswana.

Puis, un peu plus loin, un couple de japonais dans des tenues improbables, viennent timidement vers nous. Ils se sont ensablés avec leur 4×4 Toyota à 200m de là. Stéphane, toujours prêt à rendre service, va constater les dégâts sur place. Ensablés jusqu’aux essieux !!! Je finis de ranger le pique-nique et nous les rejoignons avec Fendi. Le soleil tape déjà fort. Il est près de 14h30. Nous aurons mis une bonne heure pour les sortir de là. Dégonflage, pelletage, sangles et traction à multiples reprises. Fendi assure. Finalement la Toyota est remis en piste. Daiki, Asami et Shin, les 3 japonais sont si contents et soulagés. Nous discutons et rigolons un bon moment avec eux. Mais l’heure tourne et nous devons sortir du parc. Ils m’offrent une pochette de thé japonais et une pierre de soin, achetés au Japon. C’est vraiment trop sympas, « mais non…. » leur dis-je. « Si… si » ils insistent pour que j’accepte leurs cadeaux.

Une fois sortis du parc, nous décidons de prendre de l’eau et de passer la nuit derrière la station d’essence pour quelques dollars namibiens. Trop tard pour chercher un autre campement. Un jeune couple français de Reims, Bénédicte et Adrien en font de même. Nous nous proposons de partager un barbecue. Je prépare un riz pilaf et Adrien fait griller de la viande d’agneau. Adrien a remarqué une grosse fuite d’huile sous Fendi. Certainement l’effort fourni pour sauver les japonais. Stéphane se mettra à chercher la cause et refaire le plein d’huile dès le lendemain. Apparemment une affaire de refroidisseur d’huile. Pendant ce temps je me mets bien à l’abri sur la terrasse de la station service. Il ne faut pas perturber le mécanicien….un peu tendu et concentré à chaque fois qu’il met le nez dans le moteur.

Nous repartons de bonne humeur vers le Nord. Nous nous arrêtons à Solitaire. Petite station d’essence, point shop, resto et la fameuse Backery où je m’autorise le fameux Apfel Strudel, spécialité du coin. Un allemand est venu s’installer ici, au milieu de nulle part.

Sur le parking, un couple de français, habitant en Suisse, venu en vacances pour deux semaines, viennent nous saluer. Ils ont également un Defender, depuis 30 ans.

Un peu plus loin sur la route, un cycliste nous arrête pour demander de l’eau. Il s’appelle Philippo, il est italien. Parti depuis 2018, il trace les routes d’Afrique en solitaire, de Türin à Cape Town. Chapeau bat. On se sent tout petit devant tant de courage, de persévérance et d’épreuves physiques. Les pistes sont vraiment dures par ici.

Vous pouvez le retrouver sur Facebook : aroundabout2018.

Nous nous arrêterons sur le camping de Vogelfedersberg. Des emplacements sont prévus avec une table et chaises en dur et pour un braai. Des petites cavernes servent d’abri au vent qui se lève bien souvent au moment du coucher du soleil. L’endroit est hors du temps. Mais nous croiserons également un couple de hollandais, Yvonne et Frank et leur fils de 4 ans Lukas. Nous partageons une bière en début de repas (pour nous) et fin de repas (pour eux). Echanges sur les voyages, les projets, les expériences. Ils sont là pour 3 semaines.

Nous passons le tropique du Capricorne. Arrivée à Walwis Bay, nous profitons de la belle vue du Hengel Coffee pour un petit déjeuner en bord de mer. Nous apercevons au loin les fameux flamands roses et les pélicans. Walvis Bay est une station balnéaire. Le commerce maritime y était très est important lors du comptoir britannique, sud africain, et lors de la colonie allemande de (1884-1915). Nous y faisons un arrêt ravitaillement avant de longer le Dorob National Park. Marais salants. Sel rose. Des centaines et des centaines de flamands roses. Nous pourrions ainsi continuer sur cette route de sable jusqu’à Sandwich Habour à 50 km de là. Mais nous préférons rebrousser chemin et reprendre la route vers Swakopmund, dans le désert de Namib, station du luxe, capitale des sports d’aventures. L’architecture est germanique, comme à Lüderitz, mais bien plus marquée encore.

Nous nous arrêtons Graftwerck Biergarten pour profiter de la wifi et checker nos mails.

ECOUTEZ LA MUSIQUE dans le Biergarten

J’avoue être un peu déboussolée. Voilà que l’on est en Afrique, avec tous ses animaux sauvages, la « Wildlife », et puis on arrive à Swakopmund et on aperçoit, de ci de là, des maisons à colombages, on peut même entendre de la musique « Houmpapa »….boire de la bière, manger de la charcuterie et des cornichons, et des bretzel, manger une choucroute saucisse, ….non stop ! j’ai l’impression d’être à Wissembourg, en Alsace (chez ma maman) et je passe la frontière pour aller en Allemagne.

Nous n’aimons pas trop Swakopmund.

Nous quittons rapidement cette ville vers le nord et nous trouvons un campement en bord de mer. Au Mile 4. Le plus grand camping que nous ayons jamais vu jusqu’à présent. Le camping est désert. Il y a tout de même Koos, 70 ans qui habite là toute l’année avec son chien dans sa grande tente. Il fait froid. Il y a beaucoup de vent. Le temps est brumeux. Les vagues déferlent et font un vacarme en boucle. Nous nous dépêchons de préparer le repas avant le coucher du soleil et pour nous mettre au chaud dans Fendi.

Il y a beaucoup de brouillard le lendemain matin. Nous prenons notre temps et nous octroyons une grasse matinée. C’est dimanche. Pas moyen de se connecter, le réseau est pourri. Nous filons sur Cape Cross. Une colonie d’otaries y est visible. Mais nous irons plutôt prendre un café et observer la mer agitée.  Le temps est toujours aussi brumeux.

Nous faisons le choix de nous éloigner de la côté pour remonter vers le Nord. Des pistes de lit de rivières sont mises en avant dans une revue achetée en Afrique du sud sur la Namibie. Stéphane est emballé. Nous empruntons la rivière UGAB, à sec en cette saison. Au bout de deux heures de pistes nous arrivons enfin à l’UGAB River Rhino Camping. Certains racontent que des éléphants et des lions y passent certains jours. L’endroit est magique. Entouré de montagnes. Petit emplacement sous un arbre avec possibilité de faire un feu pour le braai, ce que nous ferons. Saucisses grillées, semoule et sauce Chakalaka au dîner. En arrivant le gérant du camping fait chauffer l’eau de la douche en faisant un bon feu.

La nuit est magique. Les étoiles sont incroyablement nombreuses et combien nettes.

Nous reprendrons cette piste, accessible que par 4×4 et mettrons plus de 5h pour faire 150 km. Terrible. Au bout de 3 heures de pistes, Fendi bien secoué, perd la direction. Stéphane démonte le volant et quelques tours de vis et le tour est joué. Il va finir mécano, mon chéri….si si…

ECOUTEZ L’AMBIANCE DANS FENDI en route vers l’Ugab River

Nous arrivons à Bergsig vers 17h. Il va falloir faire des choix. Trop tard pour remonter sur la côte des squelettes (nombreuses épaves de bâteaux). Nous trouvons un campement à 1 h de route, vers Palmwag. Sur la route nous apercevons 3 girafes à une centaine de mètres de la piste.

Le campement est vraiment chouette. Nous y sommes seuls. La vue donne sur une Oasis. Quelques points d’eau. Nous espérons entendre, voir les animaux qui viennent parfois se désaltérer en fin de journée. John, le propriétaire des lieux, nous affirme voir, de temps à autre, un vieil éléphant, se balader par ici.

Affaire à suivre….

8 réflexions sur “NAMIBIE, la Wildlife à l’état pur

  1. Ferrières Gilbert

    Hello Mireille et Olivier, nous venons de barouder depuis le 20 juin. Mariage sur le bord du Lac Majeur en Italie. Quelques jours sur le bord du Lac Leman chez des amis et enfin, départ à la retraite d un ami à Paris, qui m avait demandé de lui préparer une paella, pour 50 personnes. C était samedi dernier. Il faisait extrêmement chaud !! On n’a jamais eu pareille chaleur ! Depuis hier soir, on est chez d autres amis à Versailles. On part tout à l’heure vers Bourges. Demain matin on rentre à Millau. Voilà, on ne s ennui pas, tout va pour le mieux. Il me tarde de rentrer pour voir l etat de mes Abeilles ,!!! Avec la chaleur qu il y a eu, je crains le pire… Puis nous restons tranquille jusqu’au 11 septembre, où nous partirons une semaine aux pays Baltes. Bonne continuation, à un de ces jours n’a bises Gilbert Cathy
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