
5 belles journées ensemble, c’est tout !
Nous quittons notre camping à Bariloche (Argentine) pour retrouver Séb et Flo, nos amis de Nantes, venus nous faire une surprise. Nous sommes le 4 février 2020. La pluie vient de cesser. Tout est humide. Le soleil et ses rayons accompagnent notre route….Allez ! encore 300 kilomètres.
Le passage à la frontière chilienne n’est pas une mince affaire. Une heure pour la fouille de Fendi ! Puis les démarches administratives d’un guichet à l’autre. Deux heures au total! Même les caisses sur le toit sont ouvertes. Ma cachette secrète n’est pas trouvée ! Il pleut des trombes d’eau. Fendi est entièrement douché et brille de milles feux, en apparence. Reste à régler mes virements. La banque a bloqué toute possibilité de manœuvre à distance car je n’ai pas d’attestation de domiciliation à fournir. Allez expliquer que vous n’avez plus d’adresse en France autre que postale et que vous n’avez aucune facture entre les mains, avec cette nouvelle adresse.
Après quelques mails et explications je finis par prendre mon téléphone (français/abonnement Free) et appeler mon nouveau conseiller à 2 euros 15 la minute. Je respire et reste calme et je vais direct au but. Les faits….puis les solutions ? L’affaire sera réglée dans les prochains jours. « C’était mieux de s’expliquer en direct », précise le conseiller…
Nous roulons maintenant sur la Ruta 215. Les cascades sont nombreuses, la végétation est dense et verdoyante.
Nous nous dirigeons vers le Lodge el Taique, du côté d’Entre Lagos à l’adresse que Seb et Flo nous ont indiquée. Le lodge surplombe le Lac Rupanco et offre de magnifiques panoramas sur les volcans Osorno et Puntiagudo et le Monte Sarnosa.
Pressés pressés pressés…..de retrouver nos amis. Un petit air de chez nous.

Nous arrivons avec 2 h de retard, avec cette histoire de douane et de problème administratif ! Seb et Flo viennent à notre rencontre, sur le chemin mènant au Lodge. Ca fait drôle de les voir ici au Chili.
L’apéro est pris sur la petite terrasse du Lodge d’Audrey et Mickaël, lyonnais, avec vue sur le volcan de Puyehue qui se dévoile par moment. Flo, caviste émérite, discute avec Mickaël et découvre sa carte des vins. Un Chardonnay est commandé. Mickaël nous apporte quelques baies rouge du nom de Salsaparilla et se mariant particulièrement bien avec ce délicieux vin.
Avec tous ces épicuriens, nous retrouvons non seulement la chaleur de l’amitié, les rires, le plaisir d’être ensemble, mais aussi celle d’une bonne nourriture et de bons vins.
Une bouteille de Champagne est débouchée pour arroser les 50 ans de Flo. Les mets sont succulents. Le dîner se termine par un Pisco, eau de vie locale de raisin vert.
Il y a Elias, un guest qui joue au Violon à la table d’à côté. Ecoutez :
5 février : Equipe de filles, équipe de gars.

Petite mise en bouche de violon le lendemain matin. Elias est accompagné de son fils Thomas, également au violon, et Ximena, son épouse. Nous apprendrons ensuite qu’Elias Allendes est Professeur à l’Université de Chile. Petit pincement au coeur. Mon père jouait du violon. Merci Elias de m’avoir re-connecté avec cet instrument magique.

En route pour le superbe Lodge Dorado, de Sophie et Igor, encore des français.

Nous formons une équipe de filles en Defender. Je peux enfin rouler sans avoir l’impression de passer le permis (sans les commentaires de Stéphane L)
Bien sûr c’est aussi l’occasion avec Flo, d’échanger sur nos vies, nos envies, nos sujets favoris… Complicité retrouvée.
Arrivée au Lodge Dorado, le panorama est splendide avec vue sur le volcan Villarrica. Mais pas seulement. Cet endroit a des airs bavarois. Meubles et bois épais, petit coin de cheminée, grande cuisine…les tissus… ; Gagné ! Les propriétaires sont issus d’une noble famille autrichienne.
La température remonte quelque peu. Les soirées sont fraîches.
Allez ! 2ème bouteille de Champagne pour arroser l’anniversaire de Flo.
Dans cette région il pleut 1m d’eau dans l’année. L’hiver n’en fini pas et dure d’avril à septembre. 6 mois. Que peut-on bien faire en hiver ici ? « Tricot, couture, Netflix, feu de cheminée et plaid sur les épaules », nous explique Sophie.
Cette dernière nous prépare un hamburger-frites de cerf, agrémenté d’un Carmenere, dont « le cépage d’origine est française », nous précise Flo, notre caviste adorée. Nous passons une superbe soirée. Igor est ravi de discuter avec Séb et Stéphane.
6 février : Plus loin, plus proches !

Changement de voiture. Stéphane et Séb sont installés dans Fendi. Je conduis la voiture de location de Séb et Flo. Une Ssangyong. Un char, en longueur, près de 5m. Nous nous arrêtons au Pendule de Foucault (nom de famille de Séb) à Valdivia. Quelques courses sont faites au marché pour préparer notre dîner : Saumon frais, légumes et fruits. Bière et vin. Fraises au dessert.
Notre logement de ce soir est un « Cabanas » (petite cabane en bois avec chambre et cuisine) à Loncoyen Alto. Une petite balade en bord de mer, à quelques mètres de là, et nous voilà presque prêts pour remonter et admirer le magnifique couché de soleil. Flo est à la recherche de coquillages. Nous faisons le constat que c’est la1ere fois que nous passons autant de temps ensemble, tous les quatre et ça se passe drôlement bien. Faut-il partir loin pour se retrouver plus proche et plus longtemps de ses amis ? Loin, mais toujours présents dans nos coeurs.
7/02 : Première crevaison !

Le lendemain nous nous dirigeons vers Los Angeles. Petite ville où Séb et Flo ont déjà passé la nuit lors de leur premier passage pour nous retrouver. Cette fois-ci chacun reprend sa place dans sa voiture. Nous passons près du Viaduc de Malleco, connu pour sa structure métallique (qui rappelle le style d’Auguste Eiffel). Nous nous arrêtons à Collipulli pour découvrir les cascades.
A peine garés, Flo s’étonne : « C’est pas dégonflé là ? Votre pneu est crevé ! ». Ah oui en effet, pas de doute ! Stéphane sort le crique de Fendi. Francisco, un chilien passé là avec sa famille, pour visiter les cascades, vient nous filer un coup de main.Le crique dérape à plusieurs reprises. Le sol, de poussière et de cailloux est glissant. Les tapis de sol et le crique de la voiture de location de Seb et Flo sont empruntés pour soutenir les criques.
Séb rigole : « Sans déc…vous n’avez jamais crevé depuis votre départ, ni en Afrique, avec toutes les pistes et ça vous arrive ici, aujourd’hui !!!!?
Nous passons la nuit à Los Angeles, dans l’hôtel Plaza Pinto à la propreté inestimable. Francisco et sa petite famille nous rejoignent pour prendre un verre ensemble. Nous voulons remercier Francisco pour son aide. Nous nous échappons tous les quatre pour partager un dernier repas de qualité ensemble au très bon restaurant le Bife Sanuro. C’est notre dernière soirée. C’est notre dernière nuit dans un bon lit aux draps frais, une salle de bain propre.
8 février : Ce n’est qu’un au-revoir ….
Nous passons notre dernière matinée avec Seb et Flo et prenons la route après un copieux petit déjeuner de l’hôtel Plaza Pinto . Petite halte au marché des fruits et légumes à la sortie de Los Angeles.
Nous goutons une spécialité locale : la Mote. Indéfinissable en goût. Pas le coup de foudre.
Puis la visite des Cascades sur la N5, avant Cabrero.
Comme pour retarder leur départ, un dernier verre est pris sur une terrasse. Il fait très chaud à présent. Nous nous quittons la larme à l’œil et la gorge serrée, le cœur lourd. Un bout de notre France s’en va. Cette parenthèse amicale se referme.
Dans la voiture, le silence est d’or. Nous mettons un moment à nous remettre de nos émotions. Tristesse mêlée à la joie d’avoir pu vivre cela.
Ces « Foucault » sont fous. Oui, definitivly. Partir sans précisément connaître notre itinéraire…faire1400 km pour nous croiser sur la route (Seb avait géolocalisé Stéphane).
Nous filons vers Bellavista, puis Cocholgüe, puis Dichato.
Stéphane trouve un wild près d’une rivière. Comme nous sommes en période de vacances scolaires, d’autres familles chiliennes sont présentes et déjà bien installées avec des tentes de fortune. Des jeunes arrivent vers 22h et mettent la musique à fond (style boîte de nuit) jusqu’à 2 h du matin. Un autre campeur chilien mettra la musique à partir de 9h, le lendemain, comme pour crier « vengeance ».
9 février : La curiosité et gentillesse des chiliens.
A peine le déjeuner pris, Celia, une femme d’une cinquantaine d’années, après multiples regards, vient me voir. Je baraguine quelques mots d’espagnol et essaie de comprendre ce qu’elle me dit. Elle m’explique qu’elle prépare de la Tortillas, sorte de galette de pain cuite dans les cendres d’un feu. Les ingrédients ? Farine, beurre, sel, eau, levure,…et m’invite à venir voir. Elle me montre aussi une énorme langue de vache qu’elle vient de cuisiner. Plus tard, elle m’apportera un morceau de tortillas et de langue. Je me précipite sur la tortilla et laisse la langue à Stéphane. La tortillas est délicieuse.
Puis il y a Leo et Vanessa, César le père de Vanessa et Margot, la tante de Buenos Aires, Mathias, le fils aux cheveux rouges, une autre famille chilienne qui vient nous voir. Léo parle l’anglais. Il était marin. Il a parcouru les mers du monde. J’avais prévu de faire le ménage dans Fendi et de ranger un peu. Tant pis ça attendra. Puis il y a d’autres chiliens qui viennent nous voir….Au moment de partir les chiliens nous embrassent et nous enlacent comme du bon pain ! Parfois même nous donnent quelque chose. Et surtout, une bise est donnée sur la joue gauche, avec une bonne accolade. Quelle gentillesse et quel accueil !
Nous dormirons un peu plus loin en bord de mer pour un wild. L’endroit est moins fréquenté. La nuit sera plus paisible. Avant cela, d’autres chiliens venus pour passer l’après midi à la plage viendront nous voir, dont Marcelo, un carrossier de Concepcion. Il est là avec sa femme et Ximena, sa nièce et le fils de cette dernière. Fendi intrigue. Surtout la tente de toit, la cuisine,…Nous sommes loin des lieux très touristiques. Des étrangers ici ? Forcément nous attirons les curieux et c’est tant mieux ! C’est aussi un des avantages de vivre dehors.
10 février : Un tour à Concepcion….

Nous partons pour Tomé, petite ville de la côte pacifique. Il y a un marché local de fruits et légumes des producteurs du coin. J’achète enfin une carte Sim du Chili.
Nous avons du mal à trouver un distributeur de billets qui accepte notre carte bleue. Enfin nous trouvons Scotiabank, sans frais.
Puis nous traçons la route vers Conception, à la recherche de la MQ Carrosseria, de Marcelo, rencontré la veille, près de Tomé.
Petit homme à la silhouette ronde et au visage souriant. Marcelo est assisté de son fils portant le même prénom.
Adorables ! Marcelo et Marcelo Junior nous réservent un accueil chaleureux.
Stéphane en profite pour demander à Marcelo de souder un support de suspension et remettre le pneu crevé que Stéphane a réparé la veille (lorsque je discutais avec les chiliens).
Au moment de payer, Marcelo ne veut rien savoir. Il nous dit que notre amitié* est plus importante que l’argent. Marcelo est Mormon. Il aime les européens : « Je les trouve plus éduqués », nous confie t-il.
Puis nous reprenons la Ruta del Mar de Concepcion vers Penco puis Tomé. Nous tournons à gauche pour Dichato. Deuxième nuit à la plage, mais cette fois-ci dans au Camping & Pool Aura, pour la douche bien chaude. Le lendemain, nous sommes attendus dans une ferme viticole vegan et voulons être présentable. « Nous représentons la France !!!! », comme j’aime à le dire.
Petite réflexion sur l’amitié.
L’amitié, c’est notre essence et mobilise nos sens ! Impossible de nous en passer et c’est peut être ce qui nous manque le plus, avec nos enfants et notre famille.
Depuis plus d’un an que nous sommes partis, nous prenons conscience combien nos amis sont précieux. Loin, mais toujours présents. Soit un sms ou un coup de fil par whatsapp, un commentaire laissé sur le blog suite à un article, un like sur Facebook, ….tous ces signes nous réjouissent et réchauffent nos cœurs. Parfois nous échangeons sur une anecdote et le sourire revient. Même si nous vivons une aventure extraordinaire avec de belles rencontres, de beaux paysages, du soleil, …que nous sommes tous les deux,….tout n’est pas toujours très rose !
Penser à nos amis nous fait du bien. Nous redonne le sourire, nous redonne du peps pour repartir et faire face à nos soucis. Rien ne remplace l’amitié. Nous sommes dépendants à l’Amitié, comme nous sommes dépendants à l’Amour.
Alors c’est quoi pour nous l’amitié ?
Les « Foucault », Seb et Flo, sont un exemple. Ils représentent tout ça…
Quelqu’un qui vous surprend et sait vous faire plaisir…Quelqu’un sur qui on peut compter quelque soit la galère ou la cause, dans la mesure de ses possibilités et moyens, of course..
Il/elle te soutient dans un projet, une préoccupation ou un problème…..Il te pousse à aller de l’avant et t’encourage….
Il/elle est dans le parler vrai. Il peut dire les choses car il/elle est en confiance et te fait confiance. Il est capable de critiquer le projet mais pas la personne.
C’est une tombe (discrétion) lorsque tu lui confie un secret.
Il/elle est à l’écoute, disponible si besoin. C’est aussi quelqu’un qui te secoue si tu pars à la dérive. Mais il ne te surprotège pas car il te traite en adulte.
« Il/elle ne va pas en faire des caisses », comme dit Stéphane.
Et puis c’est tous ces moments que l’on ressent. De la joie, du bonheur de se retrouver n’importe où, n’importe quand, avec ses amis. Etre ensemble, c’est tout ce qui compte !
Mais l’Amitié, c’est tant de choses encore….du bon vin, du bon pain et du saucisson…
Peut on avoir des amis dans sa famille ?
C’est peut être moins neutre car coloré par l’histoire familiale. Pour ma part, je dis « Oui ». L’exemple de ma sœur Anita. C’est ma sœur aînée de 7 ans mais aussi une bonne amie pour moi. Je sais qu’elle est disponible si j’ai besoin en cas de coup dur, elle a accepté d’emblée mon projet de partir pendant plus d’un an (et d’être plus présente auprès de maman). Elle ne me juge pas, elle me fait confiance et je peux lui faire confiance. Elle m’accepte comme je suis.
Mais le meilleur ami, c’est nous avant tout, non ? !
Je me fais confiance, je ne me juge pas, je reconnais mes défauts et qualités, je sais que je peux compter sur moi, j’aime ma compagnie, et je me respecte,…
Avant toute chose, être son meilleur ami, me paraît déterminant pour établir des relations saines avec les autres.
Et vous ? Qu’en pensez vous ? A vous de jouer dans la partie « commentaire »….
Côté pratique : Combien ça coûte ?
1 euro = 872,73 pesos chiliens (cours du 20 février 2020)
Une carte Sim = 1500 pesos,
1 kg de tomates = 500 pesos, 1kg de prunes =1000 pesos, 1kg de pommes =1000 pesos, 1kg de fraises = 1300 pesos.
1 nuit au camping/personne = entre 5000 et 10000 pesos
1 l de diesel = 750 pesos.
Quelle surprise de voir Seb et Flo avec vous, c’est génial !
Bravo à eux pour l’audace.
Je te rejoins mimi, être son meilleur ami est essentiel pour avoir de bonnes relations amicales… et il n’est jamais trop tard pour commencer.
Bisous
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Merci Sébastien ! Bonne installation dans ton nouveau « chez toi ». Bisous
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Vous nous manquez beaucoup à nous aussi 😍. Je pense souvent à nos soirées, nos fous rires, nos confidences lors des sorties entre filles… que de bons moments de franche amitié que j’ai hâte de revivre ici ou ailleurs !? 😘
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Coucou Karine ! Oui nos bons moments de filles !!! La bande des copains…Ca me manquent…Mais comme on va pouvoir se rattraper…au retour. Faites un régime….on arrive…hi hi hi
UN SUPER MEGA JOYEUX ANNIVERSAIRE A MAELYS POUR SES 18 ANS. PLEIN DE BISOUS
BISOUS
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Genial ! Quel plaisir de lire vos réflexions amicales, c’est un bonheur, merci pour ce partage Mireille, vous nous manquez… comme de bons amis 🙂
Bonne route et peut-être à bientôt 😉
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Merci Lise. Espérons vous revoir oui !!!! Mais vous êtes trop loin maintenant !!!!
BISOUS
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avec Seb et Flo sans un verre à la main j’aurais été surpris ! …
en tous cas de bien belles retrouvailles
bises à tous
Richard
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Yes Richard, Séb et Flo sont de véritables épicuriens qui savent profiter de la vie et des bons moments. Jamais un « wine test » sans penser à Flo. Et toi je sais aussi que tu aimes les bonnes choses et le bon vin comme ton ami Filou !!!
BISES
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Tes amis Flo et Seb , je crois les reconnaître Juillet 2018 ils ont déménagé dans une grande maison ? Et il y avait une réserve à vins à côté de la cuisine. Et quand tu écris que Flo est une caviste émérite, je pense que je l’ai rencontrée le temps d’une soirée
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Oui Béa, c’est bien eux, Séb et Flo, dans la grande et belle maison.
Merci pour ton SMS Whatsapp et ta reflexion sur l’amitié. Oui être son meilleur(e) ami(e) rime avec confiance en soi. Il est possible de la cultiver, la développer en se respectant, en respectant ses besoins. Donc, ne pas attendre d’avoir confiance…
Pour ce qui est de « se retrouver seul(e) face aux difficultés », certainement nous avons à y répondre, d’une manière responsable et adulte. Mais les amis proches peuvent adoucir les situations difficiles à condition de leur ouvrir son coeur….c’est un point de vue bien sur…pas une vérité.
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