Plus de 1000 km de pistes de sables mous et fermes, de cailloux, de rochers,….Tantôt dunes, canyons vertigineux ou plateaux lunaires. 7 nuits passées sous un ciel majestueusement étoilé, avec la lune pleine veillant sur nous, telle une mère sur ses enfants.

 

Quelques jours auparavant nous rencontrons Bernadette et Bernard, grands voyageurs, de passage en Mauritanie pour les vacances. Nous décidons de « faire piste » ensemble et d’unir nos forces en cas de pépin.

 

 

Même si nous avions quelques difficultés à trouver le départ de la piste après le village de Boù Lanouar, « après la grande antenne », comme nous l’indique un mauritanien avec un grand sourire, il suffit ensuite de suivre la ligne de chemin de fer de la SNIM*. « C’est facile…Pas d’erreur possible ! » ajouta-t-il.

 

Nous traversons les premières pistes sans grandes difficultés : il suffit de dégonfler les pneus si le sable est mou et regonfler lorsque la route est plus dure, pour éviter les crevaisons. Jongler avec le différentiel (petites ou grandes vitesses). Nous traversons villages fantômes, troupeaux de dromadaires, de chèvres, d’ânes,…

 

 

Puis, entre Inâl et Tneïmichat, petits villages peuplés d’une dizaine de maisons, nous apercevons le train de la SNIM à l’arrêt. Les 2 chauffeurs du train de minérais de fer , qui va de Nouadhibou à Zouerate, transportant aussi des animaux (chèvres, chameaux,…) et des hommes (dernier wagon réservé aux voyageurs). Ce train est un des plus longs du monde avec ses 2/3 voire 4 Michelines et ses 200 wagons, avec 100 tonnes de minerais de fer par wagon.

 

Un peu plus loin, derrière le village de Tneïmichat, Ben Amida (à gauche), monolithe de granit noir haut de 633 m, plus loin Aïcha (en haut à droite), sa femme et ses deux enfants. Sculptures, derrière Aïcha.

Après la superbe passe d’Amogjar, nous sommes obligés de faire demi-tour après 50 km de piste. Un passage s’avère trop compliquée, surtout pour le véhicule de nos compagnons de route.

Boutique d’Atar

Nous passons une nuit à Atar, au camping Bab-Sahara chez Just.

 

Ensuite Chinguetti, 7^ème ville sainte de l’Islam, avec son Ksar (ville du XIII ème siècle), sa bibliothèque (manuscrits anciens) et son Oasis.

Coup de cœur pour le village de Mhaïreth, avec ses huttes rondes. Nous buvons du thé, servi par Ali et sa sœur m’apprend à nouer le Melhafa (bande de tissu dont se drape les mauritaniennes). De là nous partons pour Terjit, connue pour sa luxurieuse Oasis et sa source d’eau chaude avec ses bienfaits curatifs.

A chaque arrêt des enfants nous interpellent : « Bonjour ! Cadeau ! », même réplique depuis la nuit des temps. Déjà Odile Du Puigaudeau, dans son livre « Pieds nus à travers la Mauritanie » (récit de deux nazériennes parties à dos de chameaux en 1933-34)  le mentionne.

La 7^ème journée et nuit nous la passons dans la Vallée Blanche, la passe de Tivoujar, dans les Dunes de Nouakane. Splendides paysages de dunes couleur ocre au coucher du soleil. Lieux de silence absolu.

Ecoutez le silence :

Nous sommes coupés de toute connexion, de tout réseau téléphonique pratiquement les 7 jours durant. Ca fait du bien !

Retour sur Nouakchott, capitale de la Mauritanie avec ses 1 Million d’habitants.

 

Livres à lire :
Theodore Monod « Méharées », Beyrouk « Je suis seul », « Le tambour des larmes ».